Le narrateur de cette bande dessinée possède dans son salon un portrait de Balzac bien encombrant. En effet, celui-ci parle, bouge, sort de son tableau, et en utilise parfois même le cadre comme une arme.
Cette bande dessinée, légère et vite lue, n’est pas la meilleure que j’ai pu lire cette année. Les dessins, dans le style de ceux de la publicité pour la MAAF, ne sont pas franchement ma tasse de thé. Pour le contenu, il est composé d’un gag par page, découpé en une dizaine à une quinzaine de petites cases. Ces gags sont parfois indépendants et d’autres fois se suivent, mais l’ensemble s’inscrit dans une progression logique. Même si j’ai souvent ri, l’album ne m’a pas semblé impérissable et m’a donné l’impression qu’il devait rentrer dans la catégorie des vite lus vite oubliés… et pourtant, alors que je l’avais lu une première fois il y a déjà quelques mois, je l’avais encore très bien en tête quand je l’ai relu hier ce qui, pour moi, est assez miraculeux.
En dépit de ce premier jugement, j’ai beaucoup aimé cet album que j’ai eu grand plaisir à lire. On sent en effet que l’auteur aime Balzac, et il parvient (Enfin, j’espère! Il est vrai que j’étais déjà convaincue à la base!) à le faire aimer.
Balzac s’avère, en effet, un colocataire qui est loin d’être de tout repos. En dépit de son physique de garagiste, comme dit la petite amie du narrateur, il séduit et fascine toutes les femmes que celui-ci ramène chez lui, à l’exception de la seule qui lui importe! Convaincu de son génie, se vexant vite si l’on en doute, Balzac est enfantin, roublard, rancunier, facétieux… et jamais à cours de projets! Les idées qu’il trouve afin de vivre en autarcie dans son tableau, pour loufoques qu’elles soient, m’ont beaucoup amusée, de même que ses jalousies littéraires. Bien qu’elle soit complètement loufoque et n’exploite que peu l’oeuvre de Balzac, j’ai retrouvé dans cette BD la perception que j’ai de Balzac, et tout ce qui fait que je trouve l’homme, tel que je le perçois à travers sa correspondance, terriblement attachant.
Cette lecture, faite en commun avec Nathalie, s’inscrit bien évidemment dans le challenge Balzac.
Voilà, je débarque, après un samedi passé à bosser. Effectivement, nous ne sommes pas conquises et pourtant on aime bien. Ce qui doit vouloir dire que l’album est plutôt réussi.
Je crois que tu résumes bien les choses. :-)
ça a quand même l’air très particulier. Sans doute à réserver aux fans de Balzac.
Je n’ai pas été convaincante, on dirait. :-D
Au contraire, je trouve que la BD s’adresse à tout un chacun puisqu’elle ne nécessite pas d’avoir lu Balzac pour être compréhensible.
Mais sans doute qu’il faut être tordu pour acheter une BD avec un titre pareil. :-)
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