Doubt

Présentation de l’éditeur : Rabbit Doubt fait fureur au Japon : dans ce jeu sur téléphone portable, des lapins doivent débusquer le loup qui se cache parmi eux. Quant au loup, il doit utiliser tous les subterfuges possibles pour semer la confusion dans le groupe et éliminer un par un tous ses adversaires…


Mais pour cinq fans du jeu, Rabbit Doubt ne tarde pas à virer au cauchemar : ils se réveillent enfermés dans un bâtiment désaffecté avec, à leurs côtés, le corps d’une camarade assassinée. Tatoué sur la peau des adolescents, un mystérieux code-barres qui leur permet à chacun d’ouvrir une porte différente semble être leur seul espoir de salut.


Pas de doute : un loup se cache bien parmi eux, et il leur faudra le démasquer avant d’être dévorés… 

L’auteur de l’article paru dans le magazine AnimeLand l’année dernière, lors de la sortie du premier tome, recommandait vivement à ceux qui voulaient se lancer dans la série d’attendre la parution du dernier volume, à fin d’éviter que l’attente entre la parution de deux tomes de la série ne génère chez le lecteur avide de connaître la suite de l’histoire une frustration insoutenable. J’ai suivi ce conseil (conseil d’autant plus avisé que l’intervalle de parution entre les tomes de Doubt a été de 3-4 mois alors qu’il faut en général compter deux mois) et bien m’en a pris car j’ai dévoré la totalité de la série en un peu plus d’une heure!

La raison en est qu’il n’y a pas énormément de texte à lire. Et surtout que j’ai été littéralement happée par l’histoire. Il faut dire que le mangaka ne laisse pas au lecteur le temps de respirer : après un temps de présentation et de mise en place des personnages, une fois l’histoire lancée, les rebondissements, coups de théâtre, révélations se succèdent à un rythme effréné et étourdissant, qui ne laisse pas le temps de réfléchir. J’ai donc suivi passionnément l’histoire des personnages, anxieuse de savoir qui allait s’en sortir et comment ça allait se terminer… même si je trouvais les personnages assez stéréotypés, si leurs réactions me semblaient ne pas toujours sonner très juste et si l’ambiance aurait pu par moments être plus glauque (c’est pas que je sois fana de trucs d’horreur, mais je trouve que ça nuit un chouille à la crédibilité du manga).

Et puis, une fois la dernière page achevée, j’ai pu prendre un peu de recul et, comme ça m’arrive régulièrement, j’ai ressenti une impression d’énervement et de frustration. Si l’histoire prend si bien, c’est justement à cause de ce rythme effréné, parce que sinon le scénario laisse à désirer : l’histoire n’est pas crédible une seconde et les mobiles sont franchement légers.

J’ai souvent lu que Doubt était comparé à un mélange de Saw et de Dix petits nègres. Je n’ai vu aucun film de la série Saw et je n’ai aucune intention d’en voir parce que ce n’est vraiment pas mon truc. Pour ce qui est de Dix petits nègres, évidemment la comparaison m’est venu à l’esprit en raison de la similitude des situations, mais Dix petits nègres est tout de même autrement plus habilement fichu.

Néanmoins, je recommanderais quand même Doubt parce que, si ce genre d’histoire est, je suppose, assez classique en film, c’est assez original pour un manga. Et puis surtout parce que j’ai tout de même passé un moment agréable à le lire. Si on n’attend pas trop de l’histoire, c’est un bon divertissement.

Doubt
Yoshiki Tonogai
4 tomes (série finie)
Editions Ki-oon

 

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4 commentaires pour Doubt

  1. Mystix dit :

    Je suis d’accord avec ce que tu dis. J’ai dévoré la série aussi, alors que je n’avais pas tous les tomes sous la mains en finissant le premier, quel supplice ! Mais c’est vrai qu’y repenser plus tard met en évidence les points négatifs. Mais ça m’a distrait pendant l’été, et j’ai aimé tenter de deviner la suite tout en étant indubitablement surpris.

    • Marie dit :

      Ca a dû être très dur de patienter pour connaître la fin. C’est vrai que les rebondissements sont surprenants et inattendus.

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