A la faveur d’une réunion d’anciens élèves du lycée, le narrateur revoit Sayaka, qui fut sa petite amie pendant 6 ans. De façon inattendue, celle-ci le contacte quelques jours plus tard afin de lui demander un service. La jeune femme a récemment perdu son père et a retrouvé, dans les affaires de celui-ci, une clé et un plan indiquant comment se rendre à une maison dont Sayaka n’avait jamais entendu parler. Bien que désormais mariée, elle souhaite que ce soit le narrateur qui l’accompagne pour aller voir cette maison, car elle pense que lui seul peut la comprendre. Elle ne conserve aucun souvenir antérieur à son entrée à l’école primaire, en souffre et espère que cette maison l’aidera à retrouver la mémoire.
Il apparaît très vite que la maison, sinistre et visiblement abandonnée, cache un mystère. Les deux héros la visitent de fond en comble, récoltant ça et là des indices, pièces du puzzle qu’ils s’efforcent de reconstituer, tandis que la tension monte. J’ai bien apprécié la façon dont l’auteur permet au lecteur d’accompagner les personnages au fil de leurs découvertes. Il y a des romans dans lesquels le lecteur n’a pas toutes les clés pour résoudre l’énigme, et d’autres pour lesquels lui a compris alors que les personnages s’embourbent dans des hypothèses erronées. Ici, ce n’est pas le cas. Lecteur et personnages sont à égalité, puisque le narrateur raconte dans le détail leur expédition et, si l’on a bien gardé en tête tous les détails, on peut faire les mêmes déductions que les personnages en même temps qu’eux ou juste avant.
L’autre point fort du livre est que l’auteur a très bien réussi à instaurer une atmosphère lourde, inquiétante et opressante. J’ai, d’ailleurs, de façon générale, apprécié le style et le rythme de la narration.
Mon seul regret est que la fin est un peu rapide et un peu décevante. Pour le reste, si le livre ne me laissera peut-être pas une impression durable, j’ai passé quelques heures très agréables en sa compagnie, avide d’en savoir plus et me demandant si ce que la maison cachait était ce que je pressentais (si ce que j’avais imaginé était juste, j’étais loin d’avoir tout deviné!).
Keigo Higashino est l’auteur qu’Adalana avait choisi pour le premier mois de son challenge Ecrivains japonais. Je suis bien contente d’avoir eu cette occasion de le découvrir (est-il aussi le scénariste du manga Heads ou s’agit-il d’un homonyme?) avec ce livre qui était depuis un moment dans ma gigantesque LAL… à laquelle je me suis empressée d’ajouter l’un de ses autres romans traduits en français.
Oh une histoire de vieille maison abandonnée qui fait peur ! C’est cliché mais j’aime bien ^^ ça pourrait me plaire ça, j’ai vu qu’il était à la bibliothèque en plus.( j’adore les éditions Actes Sud et la collection Babel mais qu’est-ce qu’ils sont chers …)
Il est sympa et il se lit très vite. Si c’est un genre que tu aimes bien, n’hésite pas.
Je précise à toutes fins utiles qu’il n’y a pas de fantastique dedans!
J’aime pas les romans à l’atmosphère lourde et angoissante. Je ne crois pas que celui-ci me conviendrait.
Sauf que tu aimes bien Ryû Murakami qui, dans le domaine des atmosphères oppressantes, est pourtant assez doué! :-P
Merci pour ta participation Marie, je suis contente que tu aies aimé !
J’espère faire encore d’autres belles découvertes les mois prochains!
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Il fait vraiment l’unanimité parmi les participants au challenge !
Oui il est bien le scénariste du manga Heads. Tu l’as lu ?
Non, mais ça fait des années que je me demande s’il me plairait ou pas. Cette information pourrait bien peser dans la balance. Merci!
Un auteur que j’aime bien pour sa différence.
Pour ma part, j’ai bien envie de mieux le connaître.
Bonjour Marie, si tu as apprécié ce roman, tu devrais aussi lire les deux suivants: Le dévouement du suspect X et Un café maison. Je te les recommande. Bonne après-midi.
J’en ai bien l’intention. Merci du conseil!