Ma copine est fan de yaoi

Un étudiant, Taiga, se fait embaucher pour un job d’été dans une entreprise. Il y rencontre une jeune employée, Yuiko. Et c’est le coup de foudre. Prenant son courage à deux mains, il lui propose de sortir avec lui. La jeune femme accepte, mais lui avoue qu’elle est fan de yaoi. Pour Taiga, c’est le début des ennuis…

Ma copine est fan de yaoi est né d’un blog, sur lequel un garçon racontait ses déboires avec sa copine, qui a eu tellement de succès qu’il a été adapté en nouvelle, qui, elle-même, a été adaptée en manga. Comme Genshiken ou Otaku girls, c’est un manga qui parle de la culture manga. Ce qui m’a incitée à me jeter sur le premier tome de la série, c’est justement que le sujet était très proche de celui d’Otaku girls, dans lequel un jeune garçon s’efforce de faire comprendre qu’il l’aime à une fille obnubilée par le yaoi, qui s’obstine à l’imaginer en couple avec son meilleur ami. A ce stade, il est peut-être utile de rappeler que les yaoi sont des mangas, principalement écrits par des filles pour des filles, qui racontent des histoires d’amour entre garçons, qui couvrent toute la gamme de l’histoire la plus fleur bleue au récit porno… ce pour quoi je chronique ceux que je lis sur l’autre blog!

Comme dans les mangas que j’ai cités plus haut, on apprend des choses sur la culture manga puisqu’il est question des fanfictions inspirées de manga célèbres, souvent des shônen (mangas pour garçons), des CDs dramas (équivalent de séries mais en version audio), de jeux vidéos de drague, des conventions, du cosplay, des maid cafés… La différence, c’est que les personnages de Genshiken et Otaku girls s’impliquent dans leur passion au point que de consommateurs ils deviennent acteurs, allant jusqu’à consacrer tout leur temps à la réalisation de costumes de cosplay ou à l’écriture de fanzines. L’héroïne de Ma copine est fan de yaoi a une attitude beaucoup plus passive, et se contente d’être consommatrice. Ainsi, elle force son copain à écrire un roman yaoi pour elle, mais ne fait rien par elle-même.

J’ai d’ailleurs énormément coincé avec l’héroïne, enfant gâtée égoïste que je trouve très tête à claques. Et, par conséquent, j’ai un peu coincé avec son copain aussi : j’aurais préféré qu’il l’envoie promener de temps en temps plutôt que d’accepter de se plier à tous ses caprices.

De façon générale, je n’ai pas apprécié ce manga et ne serais pas allée au bout s’il n’avait pas seulement été en 5 tomes. Il a un air de déjà vu, mais en moins bien fait. Je ne l’ai trouvé pas trouvé original, ni très drôle, mais très superficiel, à l’image de son héroïne!

En conclusion, je ne saurais trop vous recommander, une fois de plus, de lire Genshiken et Otaku girls, qui sont infiniment plus drôles et plus intéressants, et qui comptent parmi les meilleurs mangas que j’ai lus (et qui sont en moins de 10 tomes, en plus!). Et si, en dépit de ce que j’ai écrit, quelqu’un avait tout de même envie de se lancer dans Ma copine est fan de yaoi, je serai ravie de lui revendre mes exemplaires!

Ma copine est fan de yaoi
5 tomes (série terminée)
Rize Shinba Pentabu
Editions Soleil manga